Souvenirs d’enfance

Editions Oezda Qam

Par Moussa Arsanoukaïev traduit par Oezda Qam

Rupture de stock

12.75

à propos du livre

Rupture de stock

« Souvenirs d’enfance » est un recueil de courtes histoires de l’auteur tchétchène Moussa Arsanoukaïev.

Ce court recueil, mélangeant imagination et souvenirs réels, nous immerge dans l’enfance tchétchène.

Avec une narration à la première personne, l’auteur nous offre un aperçu intime du quotidien des jeunes enfants d’antan, un quotidien qui trouve encore parfois un écho dans le présent.

Initialement destiné à la jeune génération tchétchène, dans le but de préserver la langue et la culture du peuple, cette traduction va plus loin. Elle ouvre une fenêtre sur la culture d’un peuple souvent méconnu, permettant de découvrir et d’apprécier cet héritage.

Rupture de stock


 

C’était une magnifique journée d’hiver. On s’amusait à glisser de la colline sur nos luges. Les rayons du soleil brillaient dans la neige, comme un tas de perles multicolores déversé du ciel. La lumière rayonnante du soleil rendait la neige fraîche et blanche encore plus belle.

Les enfants avaient les visages tout rouge à cause du froid, mais ils étaient trop occupés à s’amuser pour s’en préoccuper.

On entendait crier « Attention ! Poussez-vous ou je vais vous écraser ! » du haut de la colline par ceux qui glissaient.

Ceux qui montaient ne tardaient pas à en faire de même. Ils riaient, plaisantaient, s’accrochaient les uns aux autres, se poursuivaient, se lançaient des boules-de-neige. On nous entendait dans tout le village.

J’avais une bonne luge que mon père avait faite. Personne d’autre n’en avait de pareil. C’était la plus rapide des luges. Du coup, mes amis voulaient en faire avec moi.

Pendant qu’on s’amusait, le soleil perdait de son éclat dans l’après-midi, et il commençait à faire froid. Il y avait une petite maison juste à côté. Il y avait un peu de fumée qui en sortait, et on ne voyait que rarement quelqu’un y entrer ou en sortir.

Les enfants disaient qu’une vieille sorcière vivait dans la maison. Certains y croyaient vraiment et prenaient beaucoup de distance en passant devant cette maison. Probablement à cause des contes de fée.

Un jour, j’ai vu une vieille femme dans la cour de la maison. 

Elle avait un petit corps assez fragile, qui pourrait s’envoler avec un vent un peu trop fort.

Elle essayait de faire quelques tâches dans sa cour : balayer, enlever ce qui pouvait gêner, ramener un seau d’eau. Mais la pauvre femme ne pouvait pas faire grand-chose, elle n’en avait pas la force. Alors, elle restait là un moment, baissait la tête et rentrait chez elle.

[…]

Contenu

Livre format A5
125 pages

Préface
Le train de papa
Le cri de la huppe
La piécette de grand-mère
Petit Ibrahim
Pas du tout, c’est pas une sorcière
L’obus
Le faucheur
Une erreur
L’hirondeau
Les nuages dans le ciel
Une nuit dans le moulin
À propos de l’éditeur
À propos de l’auteur

à propos de l’auteur

Moussa Arsanoukaïev, né en 1952 à Leninogorsk, Kazakhstan, est un écrivain et journaliste tchétchène de renom.

Ses parents, déportés au Kazakhstan, sont retournés en Tchétchénie en 1958, où il a suivi ses études secondaires à Chiri-Yurt avant d’entrer à l’université d’État de Tchétchénie-Ingouchie en philologie.

Après l’université, il enseigne pendant 27 ans à l’école de Chiri-Yurt, devenant directeur de l’établissement, puis travaille en Guinée-Bissau en tant que professeur de russe en 1990

Durant les années 2000, vivant à Naltchik en Kabardino-Balkarie à cause de la guerre en Tchétchénie, il traduit des contes tchétchènes en russe. Et devient correspondant pour le journal « Даймохк » et rédacteur en chef adjoint du journal « Хьехархо » entre 2009 et 2014

Membre de l’Union des journalistes et de l’Union des écrivains de Russie, il a été nommé journaliste d’honneur de la République tchétchène en 2013.